Triga

Posté le 1 janvier 2015
Modifié le 27 février 2016

C’est le quatrième jeu de dés du Livre des jeux d’Alphonse X.

Nombre de joueurs : non défini

10 joueurs ou spectateurs sur la miniature.

Matériel :

– une piste de dés ;

– 3 dés à six faces.

But du jeu :

Réaliser avec les trois dés les scores entre 3 et 6 ou entre 15 et 18, c’est à dire les moins probables, ou un triple.

Règles :

Les joueurs conviennent d’une mise.

Le joueur dont c’est le tour lance les trois dés.

Il gagne s’il réalise un score total de 3, 4, 5, 6, 15, 17, 18 ou qu’il obtient un triple1.

Variante : (Otra manera de Triga ; f°66r et 66v) Deux joueurs

Si un joueur n’obtient pas ces scores de chance mais plutôt un 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13 ou 14; et que son adversaire obtient le même, il y a Triga. Le premier joueur l’emporte.

Si d’aventure le deuxième joueur n’obtient pas le score de chance de son adversaire, ce deuxième score devient le sien.

Les deux joueurs jettent ensuite les dés tour à tour jusqu’à l’obtention d’un de ces scores. Il y a alors Triga et le joueur dont le score est sorti est vainqueur.

Remarque :

C’est exactement la règle de marlota.

Traces archéologiques :

aucune

Traces littéraires :

Livre des échecs, dés et tables d’Alphonse X le Sage, 1283, San Lorenzo del Escorial, Ms. TI.6, f° 66r , 66v et 67r (miniature)

Bibliographie :

ALFONSO X EL SABIO, 1183/2007, Libro de los juegos : acedrex, dados e tablas, Ordenamiento de las tafurerias, Biblioteca Castro, Fundacion Jose Antonio de Castro, Madrid, p 259-262
MUSSER GOLLADAY Sonja, 2007, Los libros de acedrex dados e tables : historical, artistic and metaphysical dimensions of Alfonso X’s book of games, Thèse de doctorat de l’Université d’Arizona, Département Espagnol et Portugais, pp 407-408.

Musser Golladay (2007:407) explique la polysémie du terme par qui peut signifier « la même chose sur chaque dé« , ou « pair » [↩]